ASTUCE DETOX / OCTOBRE
Avant de comprendre ce que sont les probiotiques et les prébiotiques, il est important de comprendre le rôle du microbiote intestinal. Notre intestin nous permet la transformation des aliments en nutriments. Ces derniers apportent l’énergie nécessaire à notre organisme. Ceci résulte du travail des organes de la digestion, tels que l’estomac, le foie et le pancréas. Nous savons à présent que les bactéries composant notre microbiote y participent également. Ces bactéries sont nombreuses, environ 100 000 milliards, et travaillent en silence dans notre système digestif. Elles représentent une barrière contre les "mauvaises" bactéries qui ne cessent de vouloir s’immiscer dans notre organisme.
Les probiotiques :
Les probiotiques sont des bactéries vivantes. Elles sont intégrées dans divers produits incluant l’alimentation, les médicaments et les compléments alimentaires. Les Lactobacillus et Bifidobacterium sont les plus utilisées, mais la levure Saccharomyces et quelques espèces d’E. coli et de bacilles également. Les probiotiques sont des assemblages de différentes souches de lactobacilles et de bifidobactéries. En colonisant l’intestin, ils soutiennent ou participent à rétablir l’équilibre du microbiote.
Ils vont : – améliorer l’effet barrière du microbiote et la perméabilité intestinale ; – réguler l’immunité ; – lutter contre les bactéries pathogènes ; – prévenir et aider à lutter contre les colopathies fonctionnelles et les maladies inflammatoires de l’intestin ; – agir sur les cancers colorectaux ; – diminuer ou supprimer les dépressions ; – empêcher l’obésité ; – agir sur les syndromes métaboliques et le diabète de type 2.
On en retrouve dans :
– les yaourts fermentés (de préférence bio, chèvre ou brebis) ;
– le lait cru (de préférence bio, chèvre ou brebis) ;
– le cheddar, le gouda, le cottage, la mozzarella, le fromage blanc, le Roquefort, le bleu, la Fourme d'Ambert, le brie et le camembert ;
– les boissons fermentées : le kéfir et le kombucha ;
– le dérivés du soja : le tempeh, le miso, la sauce tamari et le soja shoyu ;
– les légumes fermentés ;
– la choucroute ;
– le kimchi ;
– la levure de bière ;
– le vinaigre de cidre.
Les prébiotiques :
Les prébiotiques sont des glucides qui constituent les fibres végétales. Ce sont des oligosaccharides (fructoses, galactoses, glucose…) ou polysaccharides (cellulose, amidon). Ce sont des sucres indigestes qui font partie des fibres alimentaires. Ces fibres sont digérées par fermentation des bactéries présentes dans notre côlon. On les retrouve en très grande quantité dans le lait maternel, sous forme d’« oligosaccharides bifidogènes ». Ces oligosaccharides sont essentiels pour nourrir les bactéries présentes dès la naissance dans le système digestif du nouveau-né.
Les prébiotiques ont la capacité d’augmenter la croissance et l’activité des probiotiques et participent à stimuler et à rééquilibrer le microbiote intestinal. Ils améliorent les capacités d’absorption des minéraux (calcium, magnésium) et des nutriments par le côlon, ce qui contribue à diminuer la perte de densité osseuse (liée au vieillissement ou à l’ostéoporose). Ils contribuent à renforcer les fonctions immunitaires ; ils protègent contre le cancer du côlon ; ils permettent d’améliorer la qualité des selles et le transit intestinal (effet anti-constipation), etc.
L’une des grandes familles de prébiotiques est l’inuline, qui est un sucre (polysaccharides) apporté par les fructanes (une catégorie de fibres alimentaire).
On en retrouve dans : – l’ail ; – l’oignon ; – l’artichaut ; – l’asperge ; – l’endive ; – le pissenlit ; – le topinambour ; – la racine de chicorée ; – les poireaux – la banane.
⚠️Les contre-indications aux probiotiques et prébiotiques :
Il faudra faire attention à deux cas particuliers avant de conseiller des probiotiques car ils peuvent aggraver la situation :
– les personnes souffrant de SIBO (Small intestine bacterial overgrowth : est une colonisation bactérienne de l’intestin grêle en très grande quantité). e qui entraînera encore plus de fermentation, ballonnements, spasmes, de problèmes de transit…) ; – les personnes intolérantes à l’histamine qui devront avoir une souche spécifique de probiotiques ; – les personnes intolérantes au lactose : nous savons que les bactéries lactiques prédigèrent une bonne quantité de lactose du lait. Cependant, l’ingestion de produits laitiers fermentés peut engendrer des troubles digestifs chez les personnes souffrant d’une intolérance grave au lactose ; – en cas de diminution du système immunitaire suite à une maladie grave (sida, lymphome) ou à une corticothérapie ou une chimiothérapie ; – ne pas utiliser sans avis médical en cas de nausées, de fièvre, de vomissements, de diarrhées contenant du sang, ou de douleurs importantes au ventre.
"Cet article ne remplace pas une ordonnance médicale. Ne pas abandonner un traitement médical en cours sans avis du médecin traitant."
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